Le
cantonnement
ultime
La platine CANTONEMUL est la platine de base du
cantonnement ultime. C'est elle qui gère le canton.
Il faut
donc équiper chaque canton d'une platine.
Nous allons
examiner successivement:
- Les caractéristiques des cantons
d'un réseau géré par le cantonnement ultime.
-
Le fonctionnement et le câblage d'une platine CANTONEMUL.
-
L'interconnexion entre les platines CANTONEMUL.
Un canton est une zone isolée sur laquelle on peut
imposer un comportement particulier à un convoi.
Trois
types de comportement sont possibles: L'ARRÊT, le RALENTI, ou
la PLEINE VOIE.
Ces trois comportements correspondent aux trois
états dans lesquels peut se trouver la zone en
question.
Chaque canton est isolé des cantons adjacents par
une coupure sur un seul rail, toujours le même, le second rail
restant continu sur tout le réseau.
Lorsqu'un convoi entre
sur un canton, il subit aussitôt l'état du canton: il
peut donc continuer sa route (état PLEINE VOIE), ralentir
(état RALENTI) ou s'arrêter (état ARRÊT).
S'il s'arrête, ce sera après avoir parcouru une distance
d'arrêt fixé par des valeurs de CV du décodeur de
la loco (dans le cas de commande numérique).
Un convoi
détecté sur un canton n met à l'arrêt le
canton n-1 (canton amont) et au ralenti le canton n-2.
Le
CANTONEMUL gère les feux: L'arrêt de chaque loco, en
début de canton doit se faire avant un feu. C'est pourquoi on
place le feu de début de canton, environ 40 à 80 cm.
après la coupure, selon le réglage des paramètres
de la loco.
Pour un même canton, on distingue ainsi un
CANTON PHYSIQUE, situé entre deux coupures, d'un CANTON
LOGIQUE, situé entre deux feux. Le feu vert correspond à
la PLEINE VOIE, le feu orange correspond au RALENTI, le feu rouge
correspond à l'ARRËT.
Le nombre de cantons
installés sur un réseau doit être le plus grand
possible, mais la longueur d'un canton doit être plus grande
que la longueur du convoi le plus long, ce qui fixe à peu près
le nombre de cantons à installer.
Cependant, comme on le
verra dans des exemples, le cantonnement dans les gares est
particulier, car l'arrêt en gare doit être précis.
Le schéma du CANTONEMUL est
visible ICI.
Imprimez le, nous allons l'examiner.
L'implantation des composants
est ICI.
La
détection d'un convoi se fait par la borne 1 (DZ:
détection de zone). Lorsque une loco est présente sur
la zone, un courant circule à l'entrée DZ et une
tension de 1,8 V. environ apparait aux bornes de D1, D2, D3 (ou D4,
D5, D6). On voit donc que la détection fonctionne aussi bien
en alternatif qu'en continu et dans les 2 sens, ce qui permet de
détecter les locos analogiques ou numériques.
La
résistance R6 sert à régler la sensibilité
de la détection. En l'absence de cette résistance, la
sensibilité est inférieure à 1 mA. Pour R6 = 100
ohms, la sensibilité est de l'ordre de 20mA., ce qui peut
permettre d'éviter la détection de certains wagons
éclairés. Le calcul approximatif est le suivant:
Sensibilité(en mA.) <=> 2000/R6(en ohms).
La valeur
de la résistance R4 dépend du type de diode utilisé
pour les feux et de la luminosité souhaitée. Pour de
LED 3mm. standard elle se situe autour de 2Kohms.
Le transistor T1
est alors excité à travers l'optocoupleur CI1. Il met à
la masse les sorties CA (commande d'arrêt, borne 3) et
CR (commande de ralenti borne 2). Il ne reste plus qu'à
relier ces sorties aux entrées des CANTONEMUL qui
doivent recevoir ces commandes.
Ces commandes font tirer les
relais du canton à bloquer ou à ralentir: le relai
d'arrêt par l'entrée RA (borne 9) pour une
commande d'arrêt, le relai de ralenti RR (borne 8) pour
une commande de ralenti.
Ces relais commutent alors, sur le canton
physique, le bus correspondant à l'état que doit
prendre le canton: bus d'arrêt ou bus de ralenti. Il alimentent
également les feux, en concordance avec l'état du
canton.
Le schéma suivant résume ce fonctionnement:
En général (mais pas toujours), les platines de
cantonnement sont installées sous le plateau du réseau.
Dans ce cas, il est prudent de les tester avant de les
fixer.
Voici une méthode de tests simple et rapide,
accessible ICI.
Vu la quantité de liaisons à établir,
il est important de faire preuve de méthode pour éviter
les "sacs de nœuds".
Voici, ICI,
une proposition de normalisation pour le câblage d'un réseau
avec le cantonnement ultime.
Et ICI, quelques considérations pratiques sur l'alimentation du cantonnement ultime.